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Littéralement « esprit » et « sphère », la Noosphère est l’une des cinq composantes de l’univers tel que décrit par le savant russe VERNADSKY. Nous savons comment le Père TEILHARD de CHARDIN, scientifique et théologien, usera à son tour de ce concept, pour relier évolution et création. Et s’il n’est pas étonnant dans l’histoire des idées de voir à quel point la pureté géométrique inspira la vision d’une parfaite harmonie, il est périlleux de vouloir le transcrire sur de simples toiles peintes.C’est pourtant à ce voyage que nous invite Josée TOURRETTE. La sphère, omniprésente dans sa peinture, attise le regard par des jeux de profondeurs soulignées par des graphismes tracés d’un seul élan. Ainsi, progressivement, tout en énergie, se construisent des mondes combinant planètes, atomes ou cellules. Mais, soudainement, la forme se dérobe et laisse le spectateur sur le seuil du tableau. Il lui faut alors faire effort pour se hisser, par- delà ce que lui dit l’œuvre, jusqu’à la rencontre de sa propre lecture. La rêverie peut maintenant se déployer. PLATON n’écrivait-il pas déjà dans le Timée (2, 488) « En fait de forme le créateur a donné à l’univers celle qui lui convient et qui lui est connaturelle ; or, au vivant qui doit envelopper en soi tous les vivants, ce qui peut convenir comme figure, c’est celle qui comprend en soi tout ce qu’il y a de figures ; aussi est-ce en forme de sphère, le centre équidistant de tous les points superficiels, qu’il l’arrondit, le travaillant au tour » ?

NOOSPHERE

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